Mauritanie : Esclaves de naissance sur le point d’être arrachés à leurs maitres par les abolitionnistes
Mauritanie : Esclaves de naissance sur le point d’être arrachés à leurs maitres par les abolitionnistes, Salma et ses enfants racontent les heures sombres de leur asservissement
Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste(IRA) voudrait apporter les assertions suivantes à l’opinion publique nationale et internationale, concernant cette affaire qui gonfle et défraye de plus en plus la chronique en Mauritanie et qui est l’affaire d’esclavage dont les protagonistes sont, d’une part:
Salma mint Meydouwa, sexagénaire, ne connaissant pas son âge, ethnie Hratin, vivant depuis sa tendre enfance jusqu’à hier soir jeudi 07 fevrier sont sa propriétaire ou maitresse, Mariem mint Sidi Salem, quadragenaire, ethnie arabo-berbère, ensemble tribal El Eulb
Déclaration de Salma:
je suis esclave par ascendance, par héritage de Mariem mint Sidi Salem; elle m’a acquis dés ma tendre enfance et depuis lors, je n’ai jamais connu ni père, ni mère, ni parent; depuis que je suis consciente je travaille comme esclave domestique chez mes maitres, donc Marièm mint Sidi Salem, son feu mari Cheikh Ould Legreyve, ensemble tribal Oulad Ahmed, leurs fils Mohamed, Ethmane, Sidi, Dah, Sid’Ahmed; leurs filles, Rahma, Mahjouba et Melle; mes enfants, pour lesquels je ne connais aucune filiation paternelle, sont nés tous chez mes maitres, cette famille; ce sont leurs esclaves; ils n’ont fait que travailler pour leurs maitres comme je travaille pour eux; ils n’ont jamais connu ni scolarité, ni état civil, ni loisirs, ni repos; mon enfant Bilal a été donné comme cadeau de mariage à la fille de mes maitres Mahjouba mint Legreyve; ma fille Youma mint Salma a été donnée à Rahma mint Legreyve pour servir dans foyer; les garçons, mes enfants, ils ont pu rompre le banc avec nos maitres, mais ma fille et moi nous n’avons pas pu le faire; ma fille est restée avec sa maitresse, Rahma mint Legreyve, jusqu’à hier matin jeudi, lorsque son frère et mon fils, Bilal, est venu porter plainte contre Rahma pour réclamer sa sœur, et, moi, je suis depuis mon enfance, au service de ma maitresse,Mariem mint Sidi Salem, jusqu’à hier, tard dans la nuit, mon fils ainé, Saleck ould Salma, est venu m’informer que je pourrais maintenant être libre, récupérer ma fille et vivre unie avec mes enfants; mon fils m’a informer que son petit frère, Bilal, a porté plainte contre nos maitres, et, qu’un certain Biram pourrait nous aider à recouvrer notre liberté et à fonder une famille soudée et indépendante. Il y a de cela longtemps, je me rappelle qu’un oncle à moi qui s’appelle Bilal et un frère à moi qui s’appelle Bilal, sont venus solliciter de mes maitres la famille Ehel Legreyve, de m’amener avec eux, vivre au Sénégal, ils sont venus jusqu’à Chogar me réclamer, mais les maures ont refusé d’accéder à leur demande et ils sont repartis; je pense qu’ils vivent dans une ville sénégalaise qui s’appelle Thiès. Pour mon travail avec mes maitres, je n’ai jamais reçu de contre-partie, ni de rémunération.
Je porte plainte contre tous les membres de cette famille qui m’ont maintenu en esclavage toute ma vie et qui ont imposé les pratiques esclavagistes à mes enfants, je réclame ma liberté, celle de ma fille, et revendique les réparations et déclare donner entière et confiance et procuration à mes deux fils Saleck et Bilal; je sollicite aussi le soutien de Biram en vue de ma protection et de celle de mes enfants.
Les enfants de Salma mint Meydou:
les garçons : Saleck ould Salma, Mbareck ould Salma et Bilal ould Salma, ne sachant pas leurs ages mais ils sont classés ici par ordre d’ainesse, mais à première vue, leurs ages doivent s’échelonner entre 27 et 37 ans;
Declaration de Saleck ould Salma
je m’appelle Saleck,
fils de Salma, je suis né esclave de la famille Ehel Legreyve, comme ma mère, mes frères et ma sœur; toute mon enfance et ma jeunesse, je les ai passé dans l’esclavage, je n’ai fais ni école, ni coran, dans ma vie, comme tous mes fières d’ailleurs; nous étions assignés à servir nos maitres, à s’occuper de leurs bêtes et de tout les travaux dures ou manuels; les enfants de nos maitres, sont eux, tous instruits, des fonctionnaires, il y a parmi eux un grand militaire, un policier, des enseignants, ils travaillent tous dans l’État; moi Saleck ould Salma, j’ai toujours essayer de faire rebeller mes frères, ma mère et ma sœur; j’ai réussi avec mes frères, Bilal notamment que j’ai fais quitté sa maitresse, Mahjouba mint Legreyve; mais j’ai échoué avec ma mère qui a peur de quitter Mariem mint Sidi Salem, sa maitresse; et lorsqu’il y a quelque temps, j’ai appris qu’il y a un homme qui s’appelle Biram, qui libère les esclaves et les transforme en Hratin, je suis venu demander à Rahma mint Greyve, de me donner ma petite sœur, Youma, Rahma m’a menacé de devoir m’emprisonner si je recommencerai cette demande; ayant eu peur, je suis reparti et je me suis tu; une période après, il y a quelques semaines de cela, j’ai appris que Biram, un homme que entendante mais que je n’ai jamais vu d’ailleurs, va arriver de Nema, dans notre ville, Chogar; j’ai demandé à un hartani de Chogar, du nom de Lekbeid, de transmettre discrètement à Biram, que je le sollicite pour m’aider à libérer ma mère et ma sœur du joug de l’esclavage de la famille Legreyve.
Je ne sais pas si Lekbeid a transmis ma demande à Biram, mais c’est quelques jours après, hier jeudi, que mon frère Bilal, vivant à Nouakchott, m’a informé par téléphone qu’il a été aidé par Biram et qu’il a porté plainte contre Rahma mint Legreyve qui maintien notre petite sœur Youma en esclavage à Nouakchott; que Rahma est maintenant en prison, et que les autres membres de la famille de nos maitres vont la rejoindre en prison et que nous n’avons plus peur de quoi que ce soit et que ma mère et moi nous pouvons venir l’épauler dans la plainte, et rester à Nouakchott pour vivre ensemble; immédiatement après j’ai discrètement quitter Chogar, en compagnie de ma mère, pour rejoindre mon frère Bilal et ma sœur Youma
Je suis donc solidaire de ma mère, ma sœur et frères et je porte plainte devant la justice de Mauritanie contre cette famille qui nous dominé exploité toute la vie sans repos ni rémunération. Je demande aussi à Biram et à son organisation de nous épauler dans notre démarche.
Declaration de Bilal ould Salka :
Je m’appelle Bilal ould Salka,
je suis né esclave chez Ehel Legreyve, comme ma mère, mes frères et ma sœur; j’ai été donné à Mahjouba mint Legreyve depuis ma petite enfance; je faisait tous les travaux domestiques, le linge, la vaisselle, la cuisine et autres corvées; quand je termine la préparation des repas, mes maitres mangent ensemble, mais Mahjouba m’éloigne la ou je dois manger seul comme un impur; ma maitresse Mahjouba mint Legreyve, qui est l’épouse de Mohamed Yahya ould Taleb Brahim, boutiquier dans le marché de Chogar, et membre de l’ensemble tribal Oulad Ahmed, lorsqu’elle s’est déplacée à la ville d’Aleg pour enseigner ses filles ( Maimouna, Fatimetou, Mouna) et ses garçons( Cheikh, Hamoud, Khaled et Sidi) dans les écoles de la ville d’Aleg, je l’ai accompagné dans son foyer à Aleg pour faire l’esclave domestique, et bien que parmi les enfants de ma maitresse Mahjouba mint Legreyve, seul, Hamoud est plus âgé que moi, mais tous ont été inscris à l’école contrairement à moi; je suivais le jour les moutons et le soir je reviens m’occuper des enfants en bas age, des travaux ménagers, jusqu’au matin. Mon grand frère Saleck avait commencé à me dire de chercher à me rebeller et fuir ces conditions d’esclavage et, lorsque le fils ainé de ma maitresse Mahjouba, Hamoud ould Mohamed Yahya ould Taleb Brahim a remarqué les tentatives de mon frère, il m’a mis en garde contre une aventure dangereuse qui est le fait de quitter les maures et de rejoindre les esclaves et que les esclaves ne peuvent en aucun cas être un bon exemple. Mais après une pèriode de reflexions autour des idées que mon frère Saleck m’avait donné sur l’utilité de quitter les maures, j’ai d’aller; j’ai pris un sachet qui contenait des habits à moi; Mahjouba mint Legreyve, ma maitresse m’a arraché le sachet, me disant : ces habits c’est moi qui te les a acheté et étant donné que tu me quitte, tu vas aller sans habits, tu ne mérites rien; c’est comme ça que je les ai quitté en pleine nuit. Je rappelle que durant ma captivité chez cette famille, je subissais des châtiments corporels de la part de la part de Mahjouba et son mari Mohamed Yahya ould Taleb Brahim.
Je porte plainte devant l’État contre cette famille, ce que ma mère, ma sœur et mes frères ont subi, et je demande l’assistance de Biram et son organisation pour que ma famille et moi puissions nous libérer et nous constituer en famille libre, unie et indépendante.
— la fille : Youma mint Salma, ne connaissant pas son age me paraissant au seuil de l’age adulte;
Déclaration de Youma mint Salma :
je m’appelle Youma mint Salma
j’ai vécu depuis toujours avec Rahma mint Legreyve, elle est ma sœur de lait, je travaille pour elle et sa famille, ses enfants et son mari, Mokhtar ould Hmeimed, j’ai fais l’école pendant deux jours et j’ai laissé; les enfants de Rahma eux font l’école et elle, Rahma, est enseignante; concernant le coran, j’ai appris une seule sourate, la fatiha, et les autres sourates, je compte les apprendre après; ne pensez pas que je suis mineure, je suis petite mais très âgée; je travaille aussi avec Rahma par un contrat; un contrat qu’elle m’a fait lorsque, dans les périodes passées, elle m’a dit qu’un nommé Biram, emprisonne les mineurs qui travaillent chez des gens sans contrat; elle m’a amené dans un bureau, avec un de mes frères, son frère à elle et son mari; ils ont fait un papiers sur lequel ils ont apposé mon doigt et celui de mon frère; ils m’ont assuré qu’avec ce papier, Biram ne pourra plus m’emprisonner ni interférer dans ma relation avec eux; ils m’ont assuré aussi qu’ à la lumière de ce papier, ma mère recevra chaque fin de mois, un montant de 10 000 ouguiya (dix mille ouguiya: 25 Euros); donc je suis contente de pouvoir aider ma mère avec ce montant lui donnera ma patronne chaque fins de mois.
NB : IRA-Mauritanie compte, sans beaucoup tarder, mettre à la disposition des autorités judiciaires et politiques Mauritaniennes, ainsi qu’à la connaissance de l’opinion publique Nationale et Internationale, toutes les misères, les douleurs, les déchirements de cette famille d’esclaves de Mauritanie, et toutes les ramifications, les connivences, et les responsabilités, des autorités judiciaires, policières, administratives, et du cabinet notarié, une institution juridique assermentée qui sert, comme le ministère publique et autres institutions de la hierarchie judiciaire, administrative et sécuritaire comme vecteur de blanchiment de crimes contre l’humanité, de crimes d’esclavage, de crime d’êtres humains, d’exploitations de mineurs et de personnes en état de faiblesse ou de dépendance ;nous considérons que l’acte notarié exhibé par les présumés esclavagistes comme d’autres décisions ou actes juridiques produits par le ministère public et les juges mauritaniens relèvent d’une stratégie d’instrumentaliser les institutions juridiques et légales pour protéger les contrevenants parmi la caste privilégiée en Mauritanie contre les lois et cette même caste à édicter et qui se charge elle même d’appliquer, nous attirons l’attention du monde entier que ce genre de procédé provocateur et vexatoire pour la large communauté servile et le monde des opprimés hratin, un monde en état de mobilisation avancé ces jours-ci contre ce genre de politique et d’injustice, de discrimination et de ségrégation ; ce qui doit faire réfléchir les tenants du pouvoir sur l’extrême danger de ce genre de gouvernance hors la loi.. IRA-Mauritanie, est en train de mettre sur pieds, un papier spécifique qui passe aux cribles, l’agencement et la répartition des responsabilités de la famille Ehel Legreyve dans le calvaire de Salma et ses enfants pendant tant de décennies; nous allons, par ce cas d’espèce, démontrer l’ampleur du phénomène d’esclavage et la force de l’enracinement du mode de vie esclavagiste au sein de la classe arabo-berbère qui détient la destinée de la Mauritanie; car les fils et filles de la famille indexée sont, des officiers supérieurs de l’armée, des cadres de police, des enseignants et dans d’autres corps de l’état; nous allons démontrer, chiffres à l’appui, grades, fonctions et formations des présumés esclavagistes, que le rejet de l’esclavage et sa criminalisation cohabitent très paradoxalement avec l’effectivité de ce crime comme base de mode de vie.
Le Bureau Exécutif