Communiqué /Conseil Représentatif des Sooninko de Mauritanie (CRSM) : exige la libération des militants interpellés et appelle au calme et à la responsabilité

Répression et arrestations des militants des droits de l’homme

Huit organisations de la société civile ont entrepris une caravane intitulée « La caravane contre l’esclavage et les expropriations fonciers » le long de la Vallée. Les caravaniers ont relié Boghé à Rosso du 7 au 11 novembre sans problèmes majeurs.

Il s’agit là d’une marche pour soutenir les populations victimes d’expropriations foncières par les pouvoirs publics au profit des agro-businessmen.

Malheureusement – et comme à son habitude – le pouvoir a opté pour la répression de la caravane par les forces de l’ordre à l’entrée de Rosso ; une répression aveugle suivie de plusieurs arrestations dont les premiers responsables du mouvement IRA-Mauritanie ainsi que le président de l’organisation Kawtal ngam Yelitaaré.

Devant cette situation, le CRSM :

–          dénonce le traitement infligé à ces militants pacifistes des droits de l’homme et l’entrave à la liberté fondamentale du citoyen

–          exige la libération des militants interpellés

–          appelle au calme et à la responsabilité.

Le CRSM rappelle que les ONG des droits de l’homme comme les populations ont le droit d’être consultées et d’être activement associées à toute réforme foncière, notamment dans la définition et l’établissement des priorités et des stratégies pour la mise en valeur et l’exploitation des terres qu’elles occupent et utilisent traditionnellement. Il s’agit d’une garantie et d’un gage d’impartialité et de transparence qui prend en compte des traditions, des coutumes et des régimes fonciers spécifiques, tout en appliquant, dans le cadre de la Charia, le principe de préemption qui fait que la terre appartient à celui qui la met directement en valeur. Une démarche participative et inclusive permettra de ne pas occulter la prise en compte de mesures adéquates visant à assurer des indemnisations et des réparations justes et équitables ainsi que de prévenir d’éventuels effets collatéraux, qui pourraient être néfastes sur les plans environnementaux, économiques, sociaux et culturels, comme souligné dans notre document cadre.

Commission  de Communication

Nouakchott, le 13/11/14

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