Le Club des juges mauritaniens réclame l’emprisonnement de Biram Dah Abeid

Les magistrats mauritaniens, essentiellement constitués de la minorité ethnique et raciale dominante,
les Arabes, ont porté une lettre devant le ministre de la justice et le président du parlement
mauritanien.

Dans cette lettre, les juges imputent de lourdes accusations à l’encontre du député Biram
Dah Abeid, président du mouvement anti-esclavagiste mauritanien (IRA) et membre de la
communauté majoritaire mais exclus du pouvoir et des richesses en Mauritanie, la communauté des
esclaves noirs dominés par les Arabes: les Hratin. Biram Dah Abeid qui se trouve présentement en
Europe pour des raisons sanitaires, s’est élevé, dans un communiqué diffusé sur les réseaux Whatsap
contre l’impunité des crimes d’esclavage et de racisme contre les personnes d’ascendance africaine en
Mauritanie.

Il a dénoncé les insultes publiques et dédaigneuses proférées par un avocat et un érudit
Arabes, très connus en Mauritanie, contre un de très rares magistrats issus de la communauté Hratin;
des insultes que les orateurs ont généralisé contre toute une communauté qu’ils ont considérée
impure et inapte à occuper des fonctions dans la société comme la fonction de magistrat. Biram a aussi
dénoncé les jugements fantaisistes que les tribunaux mauritaniens contre l’esclavage continuent à
dérouler en Mauritanie; le président d’IRA à dénoncé les pratiques du juge, président du tribunal anti-
esclavagistes de Nouakchott, qui, dans sa session du 11 au 13 décembre, a jugé beaucoup d’affaires de
crimes d’esclavage ou tous les prévenus comparaissaient libres.

Pour ce crime contre l’Humanité, les
contrevenants par ce qu’ils sont de la classe dominante, on le privilège de ne pas faire la prison; tous
les jugements de ces affaires d’esclavage se sont terminés par des acquittements et deux
condamnations légères par rapport à un crime contre l’esclavage qui sévit sur vingt pour cent de la
population mauritanienne.

Les juges ont vu dans la dénonciation du député Biram Dah Abeid de cette
impunité systématique, une insulte à leur honneur et réclament son emprisonnement dès son retour.

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