APPEL AUX BRAVES

Chers camarades délégués,
Vous avez été choisis par vos camarades et vous êtes venus de tous les départements de la Mauritanie, pour représenter vos différentes sections au congrès d’IRA – Mauritanie, troisième d’ordre, dénommé « Mme Houleye Sall».
Ce congrès s’ouvre pendant que je suis absent du pays pour des raisons professionnelles. Mon regret est immense de n’avoir pas pu être parmi vous en jour 27 janvier 2018 – une date importante dans l’agenda de notre organisation.
Votre assemblée, comme il est de coutume, commencera ses travaux par le discours bilan du président Biram Dah Abeid qui a eu la charge, depuis sa réélection à la direction du mouvement en 2012, de présider aux destinées de notre organisation. Nous sommes à l’heure d’un bilan d’étape. Le moment venu, je vous demande d’accorder toute votre attention au compte rendu que le président fera ; à votre tour, vous le commenterez et le jugerez. Je n’en ai aucun doute, vous serez objectifs, vos analyses et propositions ne seront mues que par votre niveau d’engagement hautement élevé pour nos causes communes mais aussi par votre souci d’efficacité dans nos actions futures.
Chers camarades,
Un autre moment important de vos travaux sera le vote des résolutions du congrès. Avec toute humilité, je vous prie d’avoir, pendant les débats sur les résolutions à voter, une pensée pieuse pour les innombrables victimes que l’esclavage a faites chez nous, des siècles durant. Continuez encore sur la voie des symboles – votre congrès porte le nom de Madame Houleye Sall, la présidente du Collectif des Veuves des victimes des massacres racistes et extra judiciaires (de 1989 à 1991) – prenez une position forte en mémoires des martyrs et pour tous les ayant – droit. Vous ne manquerez pas, j’en suis sûre, de rendre hommage aux nombreuses victimes de la torture et des traitements dégradants et humiliants infligés par les éléments des forces de sécurité et de défense mauritaniennes. La recrudescence des arrestations arbitraires d’opposants au régime mais aussi les atteintes graves à la liberté d’expression et de réunion devraient vous dicter une attitude ferme dans leur dénonciation. Vous rendrez un vibrant hommage, je l’espère ardemment, aux camarades Moussa Bilal Biram et Abdallahi Maatala Saleck détenus arbitrairement depuis dix-neuf (19) mois mais également au Sénateur Mohamed Ould Ghadda et à son codétenu Mohamed Ould Mohamed Mbareck.