Communiqué de soutien aux victimes de torture
Le 26 juin est la journée internationale de soutien aux victimes de torture, IRA – Mauritanie rappelle que la torture est utilisée en Mauritanie pour réduire au silence les militants anti-esclavagistes de notre organisation.
C’est ainsi que deux militants de IRA – Mauritanie, en l’occurrence Abdallahi Maatala Saleck et Moussa Bilal Biram croupissent toujours dans les geôles du système esclavagiste et raciste du système mauritanien. Ils sont détenus dans le bagne Bir Mogrein, a 1200 kms de leur famille, en cellule d’isolement et après avoir subi toutes les formes de torture. Nous soupçonnons que leur détention est prolongée jusqu’à ce que les traces de torture ne soient plus visibles pour témoigner.
Depuis leur transfert de Zouerate à Bir Mogrein le le 19 décembre, ils n’ont reçu aucune visite de leur famille, ni de leurs avocats encore moins de médecin.
Après le refus du Parquet de Nouakchott de considérer la plainte introduite par les treize (13) militants anti esclavagistes, les détenus ont porté la même plainte devant le président du tribunal de la cours criminelle de Nouakchott, qui les jugeait en août 2016 et devant le président de la cours d’appel de Zouerate qui les jugeait le 14 novembre 2016 et les deux ont débouté les plaignants.
Le 3 novembre 2016 les victimes se plaignirent par l’intermédiaire de leurs avocats au tribunal de grande instance de Paris et ont porté plainte sous forme de communication auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, pour que l’Etat mauritanien soit condamné, ensuite, les victimes de torture susnommés déposèrent plainte devant la Rapporteur Spéciale des Nations-Unies sur la torture et autres pratiques dégradantes.
Nous soupçonnons que leur détention est maintenue jusqu’à ce que les traces visibles de torture soient effacées afin qu’ils ne puissent faire des témoignages vivants.
Nous lançons un appel urgent a la communauté nationale et internationale ainsi qu’aux militants des droits de l’homme pour intervenir auprès des autorités mauritaniennes pour obtenir sans délai et sans condition la libération des détenus d’opinion Abdallahi Maatala Saleck et Moussa Bilal Biram injustement incarcérés.
Bruxelles le 26/6/2017 La commission de communication