Journée nationale de l’esclavage à Dakar Les activistes prêts pour le 29 avril

Dakar abritera le 29 avril 2017 la 3ème édition de la Journée commémorative de l’esclavage en Afrique, en présence de plusieurs délégués.

Le Comité de préparation de la Journée africaine de lutte contre l’esclavage est à pied d’œuvre depuis quelques jours pour sa 3ème édition. En effet, depuis 2015 et en partenariat avec l’Association Internationale Mémoire et Partages, la ville de Dakar (Sénégal) s’engage chaque année à donner corps à la Loi du 27 avril déclarant l’esclavage et la traite des noirs comme crimes contre l’humanité. Une journée lui est consacrée chaque année.


Le Sénégal, après la Mauritanie, sont pour le moment les seuls pays africains à avoir inscrit l’esclavage dans leur corpus juridique. Mais Dakar est la première capitale africaine à commémorer solennellement le souvenir de la traite négrière. Au programme de cette année, plusieurs conférences qui seront animées au Théâtre de Verdure de l’hôtel de Ville de Dakar. Une table-ronde sera animée sur le thème « l’Afrique dans le combat contre l’esclavage moderne : du droit aux faits ». Elle sera animée par plusieurs conférenciers. Il s’agit de Hulo Guillabert, écrivaine et directrice des Editions Diasporas Noires, fondatrice de « Stop Mendicité des Enfants » et une des activistes les plus influentes du continent.

Il s’agit aussi de Birame Dah Abeid, fondateur et président du mouvement IRA-Mauritanie, récipiendaire de plusieurs prix internationaux dont le Prix des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en 2013, le Prix des Héros contre l’esclavage et la traite des personnes en 2016 décerné par le Département d’Etat américain. Puis, Alioune Tine, directeur de Amnesty International Afrique, ancien président de la Rencontre Africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO). Enfin, Martin Mourre, chercheur en Histoire, rattaché à IHA-CREPOS (centre de recherches et d’études sur les politiques sociales et institut histoire allemande). Ce spécialiste de l’histoire coloniale a conduit des études sur l’histoire des tirailleurs, notamment sur Thiaroye. Son dernier article « droits humains, crimes contre l’humanité et loi mémorielle : les qualifications juridiques de la traite négrière au Sénégal 1848-2015 » constitue une référence.


Il y aura également la participation de Khady Sarr, chorégraphe. Cette sénégalaise installée à Bordeaux en France, partage sa passion pour la danse dans sa compagnie qu’elle a créée en 2014. Cette journée sera parrainée par Amnesty International, Stop à la Mendicité des Enfants.
Il faut dire que les chiffres sur l’esclavage, la traite des êtres humains, le travail forcé, les enfants soldats, l’exploitation sexuelle et la mendicité des enfants ravagent le continent africain et plusieurs autres régions. La Fondation Walk Free estime que 48 millions d’individus sont maintenus en esclavage dans le monde, avec une large part en Afrique, selon des études menées en 2013.


Ahmed B

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