Communiqué d’IRA: cas d’esclavage Kaédi-Aleg
Libérée des écheveaux d’une mise en scène savamment ourdie par les forces esclavagistes réactionnaires qui l’ont donnée en pâture aux autorités sécuritaires, complices, pour l’empêcher de porter plainte et de délivrer son frère assujetti par Mansoura Mint Seddigh (à M’Bidane, 45 km de Kaédi, ville du sud de la Mauritanie) avant sa remise à IRA-Mauritanie, M’Braka mint Lekhweydim a accompagné la délégation du mouvement abolitionniste à Aleg. Sur place, celle-ci a soumis le cas de son frère au wali adjoint( gouverneur adjoint de la wilaya(région), lequel a transféré le dossier au hakem( prefét) d’Aleg. Ce dernier a donné au chef d’arrondissement de Maal( localité dépendante du chef lieu de la région, Aleg) des instructions dont l’objet est d’amener le garçon victime d’esclavage; le représentant de l’autorité refusa cependant – malgré l’insistance des défenseurs des droits humains, membres d’IRA-Mauritanie – de donner l’ordre à ses subalternes d’appréhenderer les présumées esclavagistes (Mansoura et Nafissa).
Et, après avoir remis la victime, mineur, à son oncle, allié des présumées esclavagistes qu’ils ont dépèché témoigner en leur faveur, les autorités présentèrent, le lendemain, jeudi 22 septembre, le jeune Ethmane, à sa soeur et aux défenseurs des droits humains; Ethmane était flanqué de son oncle, auteur des violences exercées sur M’barka à Kaédi afin de l’amener à se dédire à propos de son calvaire d’esclave et à renoncer de poser le problème de son frère aux autorités de la région.
Ainsi les autorités administratives et sécuritaires ont, à la fois, œuvré de concert pour dissimiler ce cas d’esclavage avéré. Elles se sont évertuées à présenter Ethmane comme étant adulte tandis que son âge ne dépassait les dix-sept (17) ans. Ainsi lui ont-elles sommé de choisir entre aller avec son oncle qui tenait à le remettre à ses maîtres ou accompagner sa sœur désireuse de le libérer des fers de l’esclavage. Une telle alternative, au demeurant suspecte, a été du coup rejetée par les défenseurs des droits humains qui ne comprenaient pas l’absence aux relents de blanchiment des présumés esclavagistes de cette affaire.
Les manœuvres de mise en scène et la volonté manifeste de filature dont les autorités locales faisaient preuve sautaient à l’œil. N’eût été le degré de responsabilité, de vigilance et de retenue des leaders d’IRA- Mauritanie, de SOS- esclaves et les militants d’APP, une telle attitude on ne peut plus déplorable mènerait les différentes parties à des bagarres. C’est ainsi que les responsables d’IRA ont procédé un dialogue avec l’oncle, dialogue qui eu l’avantage d’avoir abouti à trouver une solution de nature calmé la situation tout en permettant la poursuite des procédures judiciaires requises.
Usant de leur droit d’ester les victimes, les militants des droits de l’homme ont accompagné M’Barka pour introduire une plainte auprès du procureur de la République. Elle y a, en fait, requis la justice pour son frère ainsi que la sanction de leurs esclavagistes (Mansoura Mint Seddigh et sa fille sa fille Nafissa Mint Amar). M’Braka a également demandé son indemnisation contre les longues années d’esclavage exercées sur elle par ses maîtres. La plainte concerne, en outre, l’oncle des deux victimes accusé de complicité aussi bien avec les esclavagistes que leurs parents agents de l’Etat ayant couvert la famille d’Ehel Amar contre la sanction.
A signaler que le procureur a transféré le dossier à l’arrondissement de Mal pour y mener l’enquête.
Au terme de cette affaire, IRA-Mauritanie a organisé un meeting auprès de la tribune officielle de la ville. Au cours de cette manifestation elle a expliqué les dernières évolutions de cette affaire, mettant en exergue la responsabilité de l’administration qui s’est engagée à couvrir les criminels. Venu massivement, le public a salué le message des organisations des droits de l’homme et condamné l’absence de neutralité de l’administration.
Ainsi IRA- Mauritanie :
1- Affirme son engagement à poursuivre ce dossier jusqu’à la sanction de tous ceux qui sont impliqués dans ce dossier, notamment, Mansoura Mint Seddigh, Nafissa Mint Amar, son mari le brigadier de la police (Alioune Ould N’Vakh), leur cousin gendarme (Isselmou Ould Amar) et Imijine Ould Aheïmed, l’oncle des victimes ;
2- Félicite SOS- Esclaves pour son soutien indéfectible manifesté à Kaédi et Aleg par, respectivement, Mr. Ahmednah Ould Sid’Ahmed et Mme Alia Mint Ramdhane ; salue vivement les cadres d’APP dans les deux wilyas ;
3- Attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur les méthodes iniques utilisées par les autorités du pays pour faire face à ce dossier sensible et qui prouvent leur parti pris, leur aide, leur soutien aux esclavagistes ainsi que leur détermination à pérenniser les pratiques esclavagistes malgré leur dit attachement à l’Etat de droit qui n’existe que du nom ;
4- Met en garde contre la politique de l’autruche suivie par le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz et qui mène le pays vers l’inconnu. En effet, les autorités ont crée à Aleg des conditions favorables à la confrontation entre les Hratins comme s’il n’y avait de sécurité en Mauritanie que la sécurité des Beydhanes.
Aleg, 27 Septembre 2011
Commission de communication